Quels sont les objectifs de l’école primaire ?

En 1995, sous la pression d’enseignants, de parents et de volontés politiques diverses, un décret intitulé de manière prometteuse « École du succès » a été adopté. Comme les précédents plans d’études, il visait à améliorer le fonctionnement et l’efficacité du système scolaire, ainsi qu’à favoriser le bien-être des élèves et des enseignants.
Ce décret introduit notamment l’organisation en cycles, comme le cycle 5-8 ans, et proscrit le redoublement dans l’enseignement fondamental.
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Le décret sur les missions (1997)
Un changement encore plus important a eu lieu en 1997 avec l’apparition du décret sur les missions. Ce décret a instauré un document unique d’environ 100 pages listant les compétences à acquérir à l’âge de 14 ans (fin du premier cycle du secondaire), aussi bien pour l’enseignement primaire que pour l’enseignement maternel.
Les « piédestaux de compétences »
Ce document est appelé « piédestaux de compétences » car il regroupe toutes les compétences de base jugées indispensables pour l’intégration sociale et la poursuite des études. Il constitue une référence commune pour toutes les écoles.
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Les bases de compétences sont disponibles au format PDF sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Enseignement.be.
Les objectifs de l’école primaire
L’enseignement primaire, tout comme l’enseignement maternel, a des missions bien précises. Les objectifs de l’école primaire sont les suivants :
- Donner la priorité à l’apprentissage de la lecture, en insistant sur la compréhension, la production d’écrits et la communication ;
- Maîtriser les outils mathématiques de base afin de résoudre des situations-problèmes ;
- Amener chaque enfant à atteindre les objectifs généraux de l’enseignement obligatoire à travers des activités éducatives adaptées.
Le contrat pour l’école (2005) : 10 priorités
Publié en 2005, le contrat pour l’école présente dix priorités visant à améliorer l’enseignement fondamental :
- Augmenter le nombre d’enseignants pour réduire la taille des classes ;
- Amener chaque élève à maîtriser les compétences de base (accent sur le français, les mathématiques, et dans une moindre mesure les sciences) ;
- Mieux former les enseignants, notamment pour qu’ils puissent aider plus efficacement les élèves en difficulté ;
- Fournir aux élèves et aux enseignants les outils nécessaires à l’apprentissage (manuels scolaires pour la lecture, l’écriture, le calcul, etc.) ;
- Assurer un pilotage continu des écoles (via des évaluations externes, des conseillers pédagogiques, des inspections, etc.) ;
- Lutter contre les écoles ghettos (priorité également liée au décret « inscription » applicable dès la 6e primaire) ;
- Renforcer le dialogue école-famille, en donnant une vraie place aux parents et en précisant les droits et devoirs de chacun.
Des projets concrets pour soutenir ces priorités
Ces priorités ont engendré divers changements, parfois discrets, parfois plus visibles. Par exemple, en 2009, le projet « Dyslexie 2009-2014 » a été lancé afin de former et soutenir les équipes éducatives face aux troubles d’apprentissage.
Depuis mars 2012, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient également un projet novateur : « Décolage », centré sur le cycle 5-8 ans (voire de 2,5 à 8 ans). Ce projet vise à réduire les redoublements précoces en 3e maternelle et dans les premières années de l’école primaire, tout en renforçant les bases de la scolarité.
Le rôle central des enseignants et des réseaux
Enfin, ce sont les réseaux qui gèrent les programmes scolaires, mais ce sont bien les enseignants qui, au quotidien, décident de ce qui se fait dans leur classe. Certains enseignants peuvent être particulièrement innovants, tandis que d’autres appliquent ce qu’ils maîtrisent le mieux. L’essentiel est d’atteindre les objectifs fixés par les bases de compétences.
L’importance d’une bonne base éducative
Instaurer un socle solide d’apprentissage pour les jeunes élèves façonne non seulement leur trajectoire éducative mais forge également les fondements de leur vie d’adulte. En ce sens, l’éducation dans le circuit primaire est cruciale, portant l’enfant à la découverte de divers domaines allant des mathématiques à l’éveil aux sciences, en passant par la maîtrise de la langue et le début du parcours citoyen. Pour affûter leurs compétences, les élèves peuvent bénéficier d’un soutien additionnel à travers des ressources adaptées, comme celles disponibles sur un site proposant par exemple un exercice CP. Ces supports contribuent significativement à renforcer leurs acquis et à les préparer pour les étapes éducatives ultérieures.
Capter l’intérêt des enfants dès leur toute première expérience formelle d’apprentissage est primordial. Les activités pédagogiques, basées sur l’interactivité et le ludique, ont la capacité de stimuler l’éveil et le désir d’apprendre chez le jeune élève. Il en résulte une meilleure assimilation des connaissances et du savoir-faire essentiels développés durant les premières années. Le secteur primaire est ainsi le terreau sur lequel s’enracine une vision positive de la scolarité, précursorire à une scolarisation réussie.
Aussi, la transition de l’école maternelle vers celle élémentaire doit être menée avec douceur et rigueur. Elle est structurée autour de programmes définis équilibrant harmonieusement apprentissages fondamentaux et développement personnel de l’enfant. Les enseignants jouent un rôle clé dans l’atteinte de ces objectifs, instaurant un environnement accueillant et stimulant, ouvert sur le monde et l’engagement communautaire. Ces années déterminent non seulement la réussite éducative immédiate, mais également le futur engagement dans la vie sociale et professionnelle des enfants. C’est pourquoi une bonne base, solide et complète, s’établie dès les premières classes primaires, est absolument essentielle.